Cette journée, les Jamaïcains ne sont pas près de l’oublier. Après avoir louvoyé durant plusieurs jours en mer des Caraïbes, avec une lenteur exaspérante, tout en se renforçant, l’ouragan Melissa a fini par atteindre, mardi 28 octobre, les côtes de la Jamaïque.
Les atteindre, ou plutôt les percuter, et ensuite, les dévaster : ce phénomène est le cyclone le plus puissant à avoir jamais touché directement cette île des Caraïbes depuis plusieurs siècles. Aux alentours de midi, en heure locale (18 heures à Paris), l’œil de Melissa passait aux abords de New Hope, village de la paroisse de Westmoreland, l’un des quatorze districts de la Jamaïque, situé à l’extrémité occidentale de cette île de 2,8 millions d’habitants.
« Melissa a touché terre dans le sud-ouest de la Jamaïque », a annoncé le National Hurricane Center (NHC) de Miami (Floride) dans un communiqué. Le cyclone produisait « des vents soutenus [sur une minute] estimés à 295 km/h », et dans le cœur du phénomène, la pression atmosphérique minimale était tombée à seulement 892 hectopascals, ajoutait cette agence américaine, qui coordonne le suivi des phénomènes cycloniques dans l’Atlantique Nord. Les vents de force ouragan – soit 120 km/h et plus –, « s’étendent sur un rayon de 45 kilomètres » autour du centre du système, soulignait le NHC.