L’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est longtemps présenté comme un modèle d’ouverture envers les migrants, serait-il en train de leur fermer la porte ? Le ministre chargé des réfugiés, Hilary Onek, a indiqué, le 26 novembre, que le gouvernement n’accorderait plus l’asile aux ressortissants des pays où « il n’y a pas de guerre ». Les Somaliens, les Ethiopiens et les Erythréens sont explicitement visés par cette annonce.

Cette décision a surpris tant « cette nation est considérée comme exemplaire en matière d’accueil », rappelle Ritah Kabanyoro, directrice d’Action contre la faim en Ouganda. Avec 1,93 million de réfugiés, dont plus de la moitié de Sud-Soudanais, l’Ouganda, qui compte 50 millions d’habitants, est aujourd’hui la première terre d’asile du continent.

Ils n’étaient qu’un peu plus de 500 000 exilés il y a dix ans. « Ici, les réfugiés ne se retrouvent pas dans des camps, mais dans des villages où ils ont accès aux services sociaux [santé, éducation], à un travail. Ils peuvent presque tout faire comme les Ougandais », pointe-t-elle.

Mais ce modèle, l’un des plus progressistes du continent, commence à vaciller. Il est aujourd’hui fragilisé par l’effondrement de l’écosystème humanitaire depuis le démantèlement, en février, de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), principal bailleur de fonds de la solidarité mondiale.

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