Une enquête du Monde et de plusieurs médias révèle que les données publicitaires mobiles – qui s’échangent par milliards au sein d’une industrie opaque – sont suffisamment précises pour géolocaliser et identifier des personnels sensibles de l’Etat ainsi que leurs proches. Les services de renseignement, les bases militaires stratégiques, les entreprises sensibles, les unités de police d’élite ou encore les prisons ou les centrales nucléaires sont concernés.

L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi), l’autorité chargée de la protection numérique de l’Etat et des entreprises sensibles, a récemment publié un rapport sur les menaces liées aux téléphones portables abordant les enjeux de la surveillance publicitaire. Son directeur général, Vincent Strubel, a répondu à nos questions.

Quand on collecte des données personnelles, c’est toujours grave, mais d’un point de vue de sécurité nationale les déplacements ne sont pas forcément les informations les plus sensibles. Même si, dans certains cas de figure, dans certains métiers, dans certaines missions, la simple géolocalisation a une sensibilité toute particulière. Je pense à des scénarios extrêmes dans des services de renseignement ou des services de police où cela peut exposer des personnels très gravement. C’est un point d’attention dans certains cas et cela fait partie des analyses de risques à faire.

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