Atika Benzidane était jusqu’à présent une écrivaine à la renommée discrète. Depuis la sortie de son troisième ouvrage, A l’ombre de deux chênes, paru en avril chez Virgule Editions, l’autrice marocaine de 66 ans s’est fait un nom. Le sujet a de quoi susciter la curiosité. Dans ce « récit de vie », ainsi que le qualifie son éditeur, la femme de lettres, silhouette longiligne et cheveux longs, révèle son adoption par le roi du Maroc, Hassan II (1929-1999), à l’âge de 1 an. Les « deux chênes » du titre partent de là : l’un est le monarque, l’autre une femme de son harem, qu’il désigna comme la future mère de la fillette.
Interrogée par les journaux, qui la décrivent comme « une cendrillon au palais royal » ou plus sobrement « l’enfant chétive » recueillie dans un orphelinat de Tanger, Atika Benzidane évoque tour à tour sa vie auprès du souverain, ses goûts et ses manies. A mi-chemin entre roman et autobiographie, on y apprend, entre autres, qu’il suivait l’éducation de la jeune fille au jour le jour, qu’il adorait les dessins animés américains, « surtout Tom et Jerry », qu’il « aimait danser » et qu’il « mangeait très peu ».