Vente de « La Stampa » et de « La Repubblica » : « Cette transaction suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir de deux des principaux quotidiens généralistes italiens »

Vêtu d’un sweat-shirt à capuche proclamant « Juventus » sur sa poitrine, John Elkann, le patron d’Exor, la holding des Agnelli, a martelé, dans une vidéo publiée samedi 13 décembre, que sa participation de 65 % dans le club de football n’était pas à vendre. Après avoir reçu une offre d’achat à 1,1 milliard d’euros émanant de Tether, le roi des cryptos, le descendant de la dynastie turinoise a tenu à rappeler tout son attachement à la « Juve », dans le giron familial depuis cent deux ans.

Les journalistes de la Stampa, le grand journal turinois également lié à l’épopée des fondateurs de Fiat, auraient aimé recevoir la même déclaration d’amour. Le quotidien, ainsi que tout le groupe GEDI (La Repubblica, Radio Deejay, One Podcast…), est sur le point d’être cédé par Exor. Une grande partie doit être reprise par la famille grecque Kyriakou, des armateurs s’étant diversifiés dans les médias (Antenna), comme les Saadé.

Cette transaction, encore très floue, suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir de deux des principaux quotidiens généralistes italiens, aussi bien en matière d’indépendance éditoriale que sur le front de l’emploi. Qu’à cela ne tienne, pour veiller sur la démocratie italienne, le gouvernement dispose d’un « golden power », le dispositif italien de protection des intérêts économiques vitaux face aux appétits étrangers.

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