Glissant doucement vers les fêtes de Noël, parmi les panettones et les pandoro, l’Italie rayonne en cette fin d’année de l’éclat de sa toute dernière victoire : la cuisine nationale a été inscrite sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Le soir de l’annonce officielle, mercredi 10 décembre, la nouvelle avait déjà été projetée en grosses lettres sur la carcasse du Colisée, tandis qu’au Parco della Musica, toujours dans la capitale, des carabiniers à cheval et en grand uniforme accueillaient les autorités, venues fêter l’issue heureuse d’une candidature soumise en 2023, dans un grand spectacle public, avec le ténor Alessandro Scotto Di Luzio pour chanter l’hymne national.
La présidente d’extrême droite du conseil, Giorgia Meloni, s’est empressée de saluer « la victoire d’une nation extraordinaire qui, quand elle croit en elle et qu’elle est consciente de ce qu’elle est en mesure de faire, n’a pas de rivaux et peut étonner le monde ». Alors que le gouvernement ne cesse de marteler que l’Italie tient enfin le rang qui lui revient dans le monde, il savoure presque autant cette distinction que le relèvement de la note du pays par l’agence Moody’s.