Le 7 juillet, le couple François Hollande-Julie Gayet s’est rendu au bureau de vote de Tulle (Corrèze), puis s’est posé à la terrasse d’un établissement du centre-ville. Là, la comédienne a commandé un expresso, ­tandis que l’ancien chef de l’Etat a choisi un Perrier. Une fois servis, et en attendant que les résultats des législatives finissent par tomber, ils se sont concentrés sur le téléphone présidentiel… Un dimanche ­normal ? C’est presque ça.

Le retour sur le devant de la scène de François Hollande, réélu député en Corrèze, nous permet de renouer, avec nostalgie et gourmandise, avec une préoccupation d’un autre temps?: sa fameuse cravate, qui, de toute évidence, se porte plutôt pas mal. Coupée dans une soie grise, parcourue de pois blancs, toujours nouée d’un simple demi-windsor mais visiblement dans l’axe, celle-ci se distingue même par l’amorce, juste sous son nœud, de ce que les ­élégants appellent une « goutte » (dimple) et considèrent comme un signe de raffinement essentiel. Qui l’eût cru ?

À ses côtés, Julie Gayet s’est délestée du sac Constance d’Hermès qui, le jour du premier tour, lui avait valu quelques remarques agressives sur les réseaux sociaux. Mais elle affichait son panache habituel dans une chemise coquelicot ­présentant d’étonnantes finitions en cuir. En l’occurrence, celles-ci sont inspirées des fameuses perforations, dites ­broguing, parcourant les chaussures anglaises traditionnelles et destinées, originellement, à faciliter le séchage du cuir…

Outre sa chemise, Julie Gayet tenait une tasse à café nous permettant de poser ici quelques notions importantes. Sachez-le, pour révéler les meilleurs arômes et équilibres d’un café, une tasse doit ne présenter que des courbes, et jamais d’angles. Idéalement, sa forme doit être ovoïde. Épaisseur du récipient et couleur sont aussi des données importantes. Grâce aux expériences sensorielles, on sait ainsi qu’un café servi dans une tasse blanche paraîtra plus acide que s’il l’est dans une noire.

Puisque nous en sommes là, n’hésitons pas. Savez-vous d’où vient la forme caractéristique des ­bouteilles de Perrier ? La légende raconte que le propriétaire de la source, Sir John Harmsworth, ­victime d’un accident de voiture en 1906, utilisa pendant sa rééducation des massues indiennes, qui inspirèrent la forme de poire des bouteilles d’eau pétillante… Lors de votre prochain Trivial Pursuit, vous le ­saurez.