Au Mexique, la machination infernale d’une « mère courage »

La nouvelle, publiée sur les réseaux sociaux, s’est répandue en un éclair au Mexique : « Isabel Wallace, qui a mis sous les verrous les six kidnappeurs de son fils, est morte ce 8 mars, à 73 ans. » Le lendemain, les nécrologies des journaux présentent le « parcours exceptionnel » de cette entrepreneuse dans la publicité, devenue « la mère courage » du pays, après l’enlèvement et la mort de son fils, en 2005. Pour avoir mené l’enquête sur les assassins, rappellent les articles, « elle a reçu le prestigieux Prix national des droits de l’homme en 2010 et fut candidate à la mairie de Mexico ». Le crime n’est pas détaillé : tout le pays connaît parfaitement l’histoire d’Isabel Miranda de Wallace et de son fils Hugo Alberto Wallace.

Tout a commencé le 12 juillet 2005. Ce jour-là, Isabel Wallace dénonce à la police de Mexico la disparition de son fils aîné, alors âgé de 35 ans, et se lance à sa recherche. La camionnette d’Hugo est retrouvée dans le sud de la capitale et, grâce au témoignage d’un enfant, elle apprend que son fils a été conduit dans un immeuble. Il faut quelques jours à Isabel Wallace pour découvrir que le crime s’y est déroulé au troisième étage, dans une salle de bains, avec une violence inouïe : Hugo Wallace a été découpé à la tronçonneuse, puis ses restes ont été empaquetés et jetés dans un canal. Son corps ne sera jamais retrouvé.

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