Une dizaine de salariés et de bénévoles de l’Armée du salut se sont rassemblés, ce 6 juin, sur le parvis du Palais de la femme, un des lieux emblématiques de l’organisation humanitaire, dans le 11e arrondissement, à Paris, pour offrir des donuts aux passants. « C’est ma collègue Nathalie qui m’a dit de venir », confie Thomas (les personnes citées par leur prénom ont requis l’anonymat), animateur dans une école élémentaire, entre deux bouchées à la framboise. Les voitures ralentissent, un ancien milieu de terrain de l’équipe de France de football fait un stop avec son vélo électrique, des personnes âgées interrompent leurs courses, des jeunes femmes s’interdisent de succomber à la tentation. « Je ne prends pas de donut, je sors du pilates », s’excuse l’une d’elles, qui glisse un flyer de l’Armée du salut dans sa poche.
Les beignets nature ou fourrés, au glaçage chocolat, fraise ou framboise, surmontés d’éclats de dragées ou de vermicelles colorés, servent de prétexte pour aller à la rencontre du public, mobiliser de nouveaux bénévoles et collecter des dons essentiels. Quelque « 70 % des gens ont entendu parler de l’Armée du salut, sont déjà passés devant une marmite de Noël, mais ils ne connaissent pas la diversité des actions que nous menons auprès des plus vulnérables », explique David Germain, directeur de la communication, vêtu du gilet rouge du salutiste.
Des bénévoles se relayent derrière un chariot de restauration ou déambulent avec des cartons de donuts qui se vident à grande vitesse. En ce jour de dégustation, le public découvre que l’organisation s’investit auprès des sans-abri, des personnes isolées, des familles en situation de précarité, dans les domaines de l’hébergement, de l’aide alimentaire, du soutien aux enfants, de l’emploi, de l’accompagnement des personnes en situation de handicap et de grand âge… « On peut juste faire des missions ponctuelles », précise Amélie, directrice marketing pour une marque de cosmétiques venue aider pour l’occasion.