C’est désormais officiel. Après un premier sursis accordé dès le premier jour du mandat de Donald Trump, le 20 janvier, puis un deuxième, en avril, les utilisateurs américains vont pouvoir continuer à utiliser TikTok pendant au moins quatre-vingt-dix jours, à compter du 19 juin.
Vendredi, le président américain a annoncé sur sa plateforme Truth Social avoir signé un décret qui retarde la date limite au 17 septembre, pendant que Washington attend l’approbation de cette vente par le gouvernement chinois. Dans un communiqué, Tiktok s’est dite « reconnaissante envers le leadership du président Trump en s’assurant que TikTok reste disponible aux plus de 170 millions d’utilisateurs américains et aux plus de 7,5 millions d’entreprises américaines qui comptent sur la plateforme ».
Le dernier épisode d’un feuilleton qui a commencé en 2020 et qui a, depuis, connu de multiples rebondissements.
Le bras de fer entre le réseau social chinois et l’administration américaine remonte au premier passage de Donald Trump à la Maison Blanche. En juillet 2020, après des menaces de membres de son administration, Donald Trump fait part de son intention d’interdire le réseau social, accusé d’être utilisé par les services de renseignement chinois. Dans les jours qui suivent, il signe deux décrets. Le premier bloque, de facto, TikTok sur le sol américain sous quarante-cinq jours, pour des raisons liées à la sécurité nationale. Le deuxième exige sa vente sous quatre-vingt-dix jours, faute de quoi TikTok sera interdit.
Le premier décret, rapidement attaqué, est bloqué par plusieurs juges. Et si un accord semble se dessiner pour une potentielle cession de TikTok, il n’aboutira finalement jamais. Battu en novembre par Joe Biden, Donald Trump quitte la Maison Blanche en janvier 2021.