La parfumeuse Caroline Dumur s’aventure en forêt

On peut être une parfumeuse reconnue par ses pairs, signer quelques grands jus, travailler pour l’une des plus célèbres sociétés de fragrances (International Flavors and Fragrances, IFF) et rester dans l’ombre. Bien qu’elle soit venue au secteur par la littérature (grâce à une mère éditrice qui rapportait à la maison des livres sur les nez et l’histoire du parfum), elle ne conçoit la parfumerie que sensuelle et incarnée, jamais trop cérébrale.

Les fragrances de Caroline Dumur sont d’évidence généreuses. Elles sont aussi festives. Elle les accommode d’encens, de jasmin, de muscs réconfortants, de pistache, d’amande et de pyrazines (notes grillées). « Depuis toute petite, j’ai un goût pour le Maghreb, et la Tunisie en particulier, cette idée de la fête, du partage, du plaisir fait partie de moi », raconte-t-elle. On retrouve quelques traces de cette affinité élective dans Nomade jasmin naturel, de Chloé (2023).

Selon ses confrères, la texture de ses compositions fait sa singularité et sa signature. « J’aime quand le parfum est multisensoriel et qu’au-delà de son odeur on ait envie de le toucher. » C’est le cas de l’une de ses dernières créations : Il était un bois, fantaisie de L’Artisan parfumeur et finaliste des Fragrance Foundation Awards le 11 juin, bâti sur un vétiver aux effluves de sarrasin, inspiré par un encens senti au Sénégal. Fortuitous Finley (Penhaligon’s, 2025) foisonne également de cette gourmandise chic et prodigue. Caroline Dumur semble s’autoriser enfin la lumière, du moins ses parfums se chargent de le faire pour elle.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario