Des romans, de l’histoire, de la poésie, de la philosophie et de la psychanalyse… Une brassée de livres de poche à l’approche des vacances d’été.
Quand Marc Bloch (1886-1944) publie cet article, en décembre 1921, il n’est démobilisé que depuis deux ans, après avoir combattu en tant qu’officier durant la Grande Guerre. Mais c’est avec le regard distancié du chercheur qu’il analyse l’« immense expérience de psychologie sociale » qu’a représenté la guerre, aussi atroce soit le phénomène qu’il s’agit d’expliquer : les exactions commises par les troupes allemandes contre les civils lors de l’invasion de la Belgique, puis du nord et de l’est de la France, et le rôle qu’a joué dans leur déclenchement rumeurs, exagérations et « fausses nouvelles ». Ce faisant, souligne Stéphane Audoin-Rouzeau dans une éclairante préface, l’historien ouvrait des pistes de recherche si neuves « qu’il a fallu près de trois quarts de siècle pour [qu’elles] soient pleinement prises en compte ». Fl. Go