A Paris, chez Mirus, Goran Todorovic joint l’outil à l’agréable

Un corps massif, une convivialité naturelle et surtout une voix de stentor qui résonne d’un bout à l’autre bout du magasin. « Je m’occupe de toi dans cinq minutes, jeune fille. » La jeune fille en question est une petite dame de 80 ans à la recherche d’une ampoule pour sa lampe de chevet. Goran Todorovic (on peut rouler ou pas le « r », c’est comme on veut) est ce qu’on appelle un personnage. Tout le monde le connaît dans le quartier et même un peu au-delà – l’un de ses bons clients vient de Normandie. Certains habitués ont fini par le baptiser « Mirus », du nom de sa quincaillerie.

En 1945, les fameux poêles à bois Mirus étaient vendus dans cette boutique et ont fini par lui donner leur nom en 1957. Le précédent propriétaire, Georges Meilleurat, était arrivé comme apprenti dans ce commerce à la fin des années 1970, avant d’en devenir l’heureux propriétaire. « C’est lui qui m’a transmis le témoin, il y a deux ans, pour continuer de faire vivre cet endroit, qui est un peu plus qu’une quincaillerie », explique Goran Todorovic avec émotion.

Cet homme né en Serbie incarne la cinquième génération de propriétaires de la boutique à l’enseigne verte. « Je suis Mirus V », ajoute-t-il avec une pointe d’humour. Un nom d’empereur romain qui sied parfaitement bien au roi des quincailliers.

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