Maxime Old (1910-1991), « stakhanoviste passionné et hédoniste », a inventé une grammaire à lui tout seul. Meubles à transformation, mécanismes secrets, lignes pures, finitions précieuses : il a dessiné pour des ambassades, des compagnies de paquebots, des institutions publiques et des commanditaires fortunés. Il a conçu aussi bien des salons entiers que des pièces uniques, à la fois rationnelles et sensibles.
Le Musée des beaux-arts de Rouen consacre une grande exposition à cette figure majeure de l’architecture d’intérieur, qui bénéficie par ailleurs du regain d’intérêt de la part de galeristes, à Paris (Jacques Lacoste) comme à New York (Maison Gerard).
« J’ai passé plusieurs mois plongée dans ses archives d’une grande richesse : Maxime Old a précieusement conservé ses croquis, calques, plans et documents préparatoires, offrant un accès rare à son processus de création », détaille Florence Calame-Levert, commissaire de l’exposition, conservatrice en charge des collections art contemporain du musée rouennais. Son style se reconnaît à la subtilité des couleurs et à leur association, au travail des surfaces et à la mise en dialogue du brillant et du mat, du grain et du lisse.