Le 16 janvier 2016, le commandant américain Scott Kelly, pilote de chasse et astronaute de la NASA, a tweeté du haut de la Station spatiale internationale : « Oui, il y a d’autres formes de vie dans l’espace. » Personne n’a démenti. Scott Kelly a posté une preuve à l’appui : la photo d’un zinnia aux pétales orange, la Terre en arrière-plan, à 400 kilomètres derrière le hublot.
Ce jour-là, défiant les lois de la gravité, le premier végétal à pétales a réussi à pousser en apesanteur. Il fallait bien un zinnia pour accepter de servir de cobaye dans (la chambre de croissance spatiale Veggie) le projet Veggie, un système d’expérimentation pour l’agriculture spatiale, et de compagnon afin de « contribuer à atténuer le sentiment d’isolement, de solitude et de stress qui peut accompagner une mission spatiale de longue durée ».
Résistant aux stress environnementaux, à la sécheresse et aux variations de températures, cap^able de fleurir sous lumière artificielle et dans des conditions photopériodiques complexes, facile à observer avec sa morphologie simple mais colorée comme une palette de Frida Kahlo, la fleur mexicaine se contente de peu. D’ailleurs, le guide d’entretien des zinnias pour le jardinier en orbite, fourni par l’Agence spatiale américaine au commandant Scott Kelly, ne tenait que sur une page.
Coralie Vinet, de la ferme florale Les Singulières, en Vendée, confirme que cette astéracée est un plaisir à faire pousser. « Il est très productif et se présente sous plein de formes différentes, il a quelque chose de très joyeux avec toutes ses couleurs acidulées. » De plus en plus de producteurs se mettent à cultiver cette « fleur ancienne », explique Romain Pilato, fleuriste de la Maison Ciero, à Paris.
Facile à marier, plus durable que le cosmos, il la place facilement en masse dans ses bouquets de trois quarts face, ceux posés contre un mur, et les choisit de préférence en rose ou corail soutenu. Fondu au milieu de la composition ou au ras du vase, « le zinnia apporte de la cohérence et de la perspective, comme dans un jardin ». Et, lorsqu’il met la main sur une variété ancienne ou d’exception par sa couleur ou la courbe de sa tige, le fleuriste de la rue du Petit-Musc la met en avant et en hauteur, à la place d’honneur.
Zone de prédilection Les sols humifères.
Floraison De fin juin à septembre.
Entretien En vase, un fond d’eau suffit, mais à changer régulièrement.
Aime Les sols riches.
N’aime pas L’humidité et les champignons.