En Allemagne, dix ans après leur arrivée, les Syriens ne se sentent pas totalement assimilés

Dès qu’il a pu, Amer Alqadi a pris le métro. Il a compté 27 stations sur la ligne 7 avant de s’arrêter à Hermannplatz, dans le sud de Berlin. On lui avait conseillé d’aller à Neukölln, un quartier populaire de la capitale allemande. Avec un autre Syrien, ils ont arpenté une partie de la grande artère de Sonnenallee. Ils voulaient « manger arabe » ou « méditerranéen ». Las d’avaler le même pain et le même fromage distribués chaque jour aux abords d’anciens baraquements militaires reconvertis en centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Arrivé à Berlin quelques jours auparavant, Amer Alqadi avait trouvé là une place sous une tente, qu’il partageait avec sept autres hommes. Mais ce jour-là, il rêvait « de chawarmas et de falafels ». Un plaisir nostalgique.

C’était en 2015, et ce Syrien, âgé aujourd’hui de 39 ans, se souvient qu’il y avait « dix ou quinze commerces arabes dans le coin, pas plus ». Dix années plus tard, les boutiques moyen-orientales foisonnent, implantées sur des centaines de mètres de part et d’autre de l’avenue. Au point que Sonnenallee est désormais désignée sous le nom de « rue arabe ».

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