Parmi les facteurs aggravant les risques de violences sexuelles dans les établissements scolaires, un paramètre semble dominer les autres : l’existence d’un internat. « Au-delà du cas de Bétharram, la présence d’internats revient dans tous les établissements (…) où sont décrites des violences systémiques, à l’exception notable du collège Saint-Pierre au Relecq-Kerhuon [Finistère] », écrivent les corapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur la prévention des violences dans les établissements scolaires, les députés Paul Vannier (La France insoumise, Val-d’Oise) et Violette Spillebout (Renaissance, Nord), dans leur rapport rendu public mercredi 2 juillet.
Le rôle des internats comme lieux favorisant les violences a été précisé, devant la commission, par Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). Il a rappelé que la « prévalence près de trois fois supérieure des violences sexuelles dans les établissements privés catholiques s’explique en grande partie par la présence d’internats plus nombreux en leur sein », résument les rapporteurs.