Quatre mois après le début de ses travaux, la commission d’enquête consacrée aux modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires publie son rapport, mercredi 2 juillet. Ses deux rapporteurs, Violette Spillebout (Renaissance, Nord) et Paul Vannier (La France insoumise, Val-d’Oise), expliquent au Monde le sens de leurs 50 recommandations, et répondent aux accusations d’instrumentalisation politique.
Violette Spillebout : Nous étions portés par le récit des victimes et par leurs souffrances. Une culture commune s’est établie entre nous sur l’absence de contrôle ou l’omerta, qui va au-delà de l’affaire Bétharram. C’était assez facile d’aboutir à quelque chose de commun, et c’est pour cela que nous portons ensemble ces 50 propositions extrêmement fortes.
Paul Vannier : Une commission d’enquête a recours à des méthodes d’investigation avec des auditions, des contrôles sur place sur pièce, donc à des documents et à des témoignages. Bien sûr, nous avons chacun notre regard, et j’assume d’avoir un regard idéologique et politique sur ces questions, avec un modèle éducatif en tête. Mais comme nous travaillons sur la base de faits, l’analyse est partagée.