« On perd des femmes au moment du concours », Normale-Sup veut former ses jurys d’entrée pour sortir des stéréotypes de genre

Depuis cette année, l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm (ENS-PSL) a mis en place une formation aux biais et stéréotypes de genre pour sensibiliser les membres des jurys qui font passer les épreuves orales des concours d’entrée. En cause : l’écart persistant entre la proportion de filles qui se portent candidates et la proportion de celles qui sont finalement intégrées. « On perd des femmes au moment du concours », résume Charlotte Jacquemot, directrice du département d’études cognitives de l’ENS-PSL et responsable du programme « Femmes et filles de sciences » dans lequel s’inscrit cette formation. La chercheuse rappelle à quel point la prise de conscience de ces différents biais est cruciale pour lutter contre les inégalités de genre.

Charlotte Jacquemot. Il y a d’abord le contexte national de la recherche et de l’innovation où les femmes sont sous-représentées. A titre d’exemples, dans l’innovation, elles ne représentent que 15 à 20 % des dépôts de brevets, et dans le numérique, on compte un quart seulement de femmes. Ensuite, nous avons regardé les chiffres à l’ENS et ils ne sont pas meilleurs !

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