Année de césure : « Il y a chez les jeunes Français une tension fondamentale entre vivre sa vie et la gagner »

La France est-elle, enfin, en train de découvrir les bienfaits de la césure ? Début juin, lors de la présentation d’un plan consacré à l’orientation, Elisabeth Borne, ministre de l’éducation nationale, expliquait vouloir encourager l’année de césure post-bac et permettre ainsi aux bacheliers d’affiner leur projet professionnel. « Un pas dans la bonne direction, mais qui reste un élément de surface dans un système très rigide », estime Cécile Van de Velde, professeure au département de sociologie de l’université de Montréal.

La pratique de la césure au sens large – faire une pause pendant ses études supérieures pour travailler, apprendre une langue, voyager ou tout autre motif – reste très marginale en France, surtout en comparaison des autres pays européens : selon le programme Eurostudent, entre 2018 et 2021, 12 % des étudiants français avaient fait une pause d’au moins un an pendant leurs études contre 34 % en moyenne à l’échelle européenne. Et si l’on prend la césure au sens strict – à savoir la possibilité d’interrompre son cursus un à deux semestres sans perdre son statut d’étudiant, après accord de son établissement scolaire, tel que prévu par une loi de 2015 –, les chiffres sont encore plus faibles : en 2024, quelque 9 000 étudiants ont fait la demande sur Parcoursup sur un total de 945 500 candidats.

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