Vulnérable. Extrêmement vulnérable. Au moment précis où les nouveaux droits de douane décrétés par le président américain, Donald Trump, entrent en vigueur, la France apparaît en position de singulière faiblesse dans la bataille commerciale ouverte à l’échelle de la planète. C’est ce que montrent les chiffres du commerce extérieur publiés jeudi 7 août par les douanes et la Banque de France. Au premier semestre, la valeur des importations de biens a dépassé de 43 milliards d’euros celle des exportations. Après quatre semestres consécutifs d’amélioration, le déficit commercial repart ainsi à la hausse, avec une aggravation de 4,4 milliards d’euros, soit plus de 10 %, par rapport à la seconde partie de l’année 2024.

Ce n’est pas tout. La balance courante a de quoi, elle aussi, susciter l’inquiétude. Cet indicateur plus large, qui, au-delà des marchandises, inclut aussi les services et les transferts de revenus entre la France et le reste du monde (salaires des frontaliers, dividendes, etc.), est en chute libre en raison d’une baisse des investissements étrangers. Légèrement excédentaire en 2024, cette balance courante est redevenue nettement déficitaire au premier semestre, avec un solde négatif de 17,6 milliards d’euros. En cause, notamment, les transferts de revenus, qui enregistrent leur déficit le plus important depuis plus de dix ans.

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