L’été est agité dans le football français, mais les stades recommencent à résonner de bruits de frappes de balles. Samedi 9 août, la Ligue 2 – le championnat de deuxième division – reprend, une semaine avant la Ligue 1, pour une saison qui s’étirera jusqu’en mai 2026. Commencée par le match nul entre le promu manceau et Guingamp (3-3), samedi après-midi, la première journée sera amputée d’un match : la confrontation entre Boulogne-sur-Mer et Bastia a été reportée au 16 septembre, en raison de la promotion plus que tardive du club de la Côte-d’Opale.

Car ce n’est que jeudi que le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) a mis un terme au feuilleton de l’été en Ligue 2, et confirmé la non-participation de l’AC Ajaccio à la saison. En raison de lourdes difficultés financières, le club corse a été relégué administrativement par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) en National (3e division), à la mi-juillet. Ayant finalement renoncé, mercredi, à déposer un recours, l’ACA a scellé sa rétrogradation, et le repêchage de l’US Boulogne Côte-d’Opale, battue en barrage d’accession en mai, qui retrouve la Ligue 2 et un statut professionnel.

Sur le terrain, la lutte s’annonce serrée entre les candidates à la montée. Et parmi les favoris, les noms des trois équipes fraîchement reléguées – Saint-Étienne, Montpellier et Reims – émergent, entendant regagner sans délai leur place dans l’élite. Après une campagne d’abonnements record (environ 20 000 abonnés), les Verts entendent jouer de la ferveur populaire intacte pour à nouveau faire l’ascenseur vers la Ligue 1. Les Stéphanois ont également consacré près de 17 millions d’euros pour renforcer l’équipe – et conserver leurs atouts. « On doit prendre conscience qu’on est un gros club de notre championnat et que les équipes vont nous attendre de pied ferme », a averti l’entraîneur Eirik Horneland, qui a conservé son poste malgré la relégation.

Reims, relégué quelques jours après avoir disputé la finale de Coupe de France, a misé des hommes d’expérience tels que l’ancien défenseur nantais Nicolas Pallois. Quant à Montpellier, le club héraultais aspire au renouveau après le pire exercice de son histoire récente. « On a souffert la saison dernière (…), le but, c’est de redonner le sourire à nos supporteurs », a mis en avant le président Laurent Nicollin, jeudi en conférence de presse, cité par L’Equipe. En acceptant la nouvelle donne : « On est un club de L2, il n’y a pas de honte, on doit se considérer comme tel. »

Derrière ces trois locomotives, plusieurs outsiders se tiennent prêts à contester la hiérarchie, à commencer par Guingamp, ancré dans la première partie du tableau depuis plusieurs saisons, ou Dunkerque, révélation de l’an dernier avec une 4? place et une demi-finale de Coupe de France.

Cette nouvelle saison ouvre aussi la page de retours historiques dans le monde professionnel. L’AS Nancy-Lorraine et son glorieux passé (notamment champion de France en 1978) retrouve l’antichambre de l’élite après trois saisons en National – sans son public, en raison de sanctions disciplinaires. Et Le Mans, désormais appuyé par des investisseurs prestigieux – un groupe dans lequel participent l’ancien pilote de Formule 1 Felipe Massa et le tennisman Novak Djokovic – fait son retour après douze ans d’absence.

Dans le bas du tableau, la lutte pour le maintien sera, comme à l’accoutumée, intense. Avec deux descentes directes et un barrage pour le seizième face au troisième du National, la zone rouge promet d’être animée, entre Châteauroux, Rodez, Laval, ou le Red Star. Unique représentant francilien en Ligue 2 après la montée du Paris FC dans l’élite, le club vise la stabilité tout en menant un chantier symbolique : la rénovation de son emblématique stade Bauer, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Tous savent que chaque point pris en automne pourrait valoir de l’or au printemps.

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