Avant le sommet prévu en Alaska le 15 août entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens, les principaux dirigeants européens ont appelé, dimanche 10 août, à maintenir la pression sur la Russie pour obtenir la paix et réitéré leur soutien à l’Ukraine. Dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont publié un communiqué dans lequel ils se disent convaincus que « seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l’Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie » pouvait réussir.
Le message des alliés européens est publié à cinq jours de la rencontre, qui devrait se dérouler sans Volodymyr Zelensky, même si la Maison Blanche laisse planer le doute. Elle envisage d’inviter le président ukrainien en Alaska, selon les chaînes NBC News, CNN et l’agence Reuters.
« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix », a averti Volodymyr Zelensky samedi, ajoutant que « les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants ».
« Il y aura des échanges de territoires au bénéfice de chacun, mais nous parlerons de ça plus tard », avait déclaré Donald Trump, à propos d’un futur accord entre la Russie et l’Ukraine, en annonçant vendredi sa « rencontre très attendue » avec son homologue russe.
Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus, samedi 9 août, dans les rues de Tel-Aviv, au lendemain de l’annonce du plan israélien pour la conquête de la bande de Gaza. Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos des otages toujours détenus dans le territoire palestinien, exhortant le gouvernement à obtenir leur libération. Dimanche, les familles des otages ont appelé à la grève générale le 17 août, un jour travaillé en Israël. Cet appel a déjà reçu le soutien du chef de l’opposition, Yaïr Lapid.
Lors d’une conférence de presse devant les médias internationaux, à Jérusalem, Benyamin Nétanyahou a défendu son plan, assurant qu’il s’agissait du « meilleur moyen de terminer la guerre ». Il a, de nouveau, assuré que son « objectif n’est pas d’occuper Gaza » indéfiniment. « Une fois que les terroristes [du Hamas] auront déposé les armes, [la bande de] Gaza sera démilitarisée, des zones de sécurité aux frontières d’Israël seront installées, une administration civile sera mise sur pied », a-t-il déclaré.
Douze départements du Sud-Ouest – Aude, Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne – seront en vigilance rouge canicule lundi à partir de la mi-journée, a annoncé Météo-France, dimanche 10 août à 16 heures, qui prévoit des températures « très fréquemment supérieures » à 40 °C.
Quarante et un autres départements, situés principalement dans la moitié sud du pays, seront classés en vigilance orange lors de cette nouvelle journée de très fortes chaleurs, qui a débuté vendredi et « progresse vers le nord ». Météo-France met en garde contre un « épisode de canicule nécessitant une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées avec un pic, bref, mais extrêmement intense dans le Sud-Ouest ».
Dimanche, 42 départements de la moitié sud du pays sont en vigilance orange canicule. Cinq autres départements, de la Vendée à la Côte-d’Or, sont en vigilance jaune, tout comme les deux départements de Corse. « Dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d’un cran dans le Sud », a prévenu samedi le service national de prévisions. Le thermomètre devrait ainsi grimper « fréquemment » jusqu’à 40 °C, voire les « dépasser », dans l’Hérault, le Var et le sud des départements de l’Ardèche et de la Drôme. Au plus chaud de la journée, 42 °C sont attendus à Nîmes et 40 °C à Perpignan, avec des pointes à 38 °C à Bordeaux et Toulouse.
L’incendie dans le massif des Corbières, qui a parcouru plus de 16 000 hectares, a été « maîtrisé » par les 1 300 pompiers toujours mobilisés pour éviter des réactivations, comme il y en a eu dans la journée, marquée par des températures caniculaires. « Le feu est désormais maîtrisé. Ce qui suppose tout de même le maintien de la mobilisation. La mobilisation doit être totale, il s’agit de tenir et ne pas faiblir », a déclaré Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude, lors d’un point-presse à Lézignan-Corbières.
Dans la nuit de samedi à dimanche et dimanche matin, les pompiers ont dû intervenir pour noyer « quelques réactivations de faible importance », a précisé le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse. Le préfet a également annoncé que « l’ensemble des axes routiers a[vait] été rouvert et des personnes [avaient] réintégré leur domicile », et que l’électricité avait été rétablie dans « l’ensemble des foyers ».
La préfecture appelle touristes et habitants à « éviter toute activité extérieure qui peut présenter un risque, comme les barbecues. Il faut redoubler de vigilance ».
Un sexagénaire soupçonné d’avoir violemment agressé le maire du village isérois de Villeneuve-de-Marc, Gilles Dussault, a été mis en examen, dimanche 10 août, pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, a annoncé le parquet de Grenoble.
« Il a été placé en détention provisoire », a précisé, dans un communiqué, le procureur de la République, Etienne Manteaux, qui avait auparavant déclaré avoir requis sa mise en examen pour « double tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « tentative de meurtre » sur la personne du fils du maire.
L’homme arrêté a reconnu avoir porté à Gilles Dussault, le maire de Villeneuve-de-Marc, des coups avec de la « ferraille », tout en niant avoir voulu le tuer, avait rapporté M. Manteaux dimanche matin. Cet homme de 60 ans a déclaré aux enquêteurs avoir « pété un plomb » à cause d’un litige l’opposant au maire depuis que le toit d’un bâtiment municipal s’était effondré sur un abri de jardin lui appartenant, a dit le magistrat lors d’une conférence de presse. Pendant sa garde à vue, il a admis avoir frappé le maire qui l’aurait « regardé avec un sourire sadique ». « Il y a eu une rupture dans mon esprit », a-t-il expliqué, tout en assurant avoir visé « l’omoplate » et n’avoir eu « aucune intention d’homicide ».