Lundi 25 août au matin, deux frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès, ont fait au total 20 morts, a annoncé la défense civile du territoire palestinien. Parmi eux, cinq journalistes travaillant pour des médias internationaux et un secouriste, membre de la défense civile. Plusieurs personnes blessées, certaines couvertes de sang, ont été prises en charge à l’hôpital après les frappes, a constaté un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) sur place. L’hôpital Nasser est l’un des derniers établissements de santé encore partiellement fonctionnels dans la bande de Gaza.

Selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de la défense civile, la première frappe a été conduite par un drone explosif, avant un bombardement aérien ayant eu lieu alors que les blessés étaient évacués. M. Bassal a également mentionné la mort d’un soignant. La défense civile recensait au total 28 morts en début d’après-midi, du fait de tirs ou de frappes de l’armée israélienne lundi dans l’enclave.

Dans un message sur Telegram, l’armée israélienne a publié un premier commentaire de la frappe. « Plus tôt aujourd’hui [lundi], les troupes de l’armée israélienne ont effectué une frappe dans le secteur de l’hôpital Nasser à Khan Younès », écrit-elle, ajoutant que « le chef d’état-major a donné instruction de réaliser une enquête initiale dès que possible ».

« L’armée israélienne regrette tout préjudice causé à des personnes non impliquées et ne cible pas les journalistes en tant que tels », poursuit ce texte, qui précise : « L’armée israélienne agit pour limiter autant que possible le préjudice pour les personnes non impliquées tout en maintenant [ses] troupes en sécurité. »

La chaîne Al-Jazira a annoncé la mort sur place d’un de ses photojournalistes et reporter d’images, Mohammad Salama, deux semaines après qu’elle a perdu quatre journalistes et deux pigistes, dans une frappe ciblée de l’armée israélienne qui accusait l’un d’entre eux d’être un membre actif de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, une allégation rejetée par la chaîne.

L’agence de presse canado-britannique Reuters a déclaré que l’un des journalistes tués était le caméraman Hossam Al-Masri, qui travaillait pour elle. Le photographe Hatem Khaled, également employé par Reuters, a été blessé dans la deuxième frappe, ont précisé les autorités. « Nous sommes profondément attristés », a déclaré un porte-parole de Reuters dans un communiqué. « Nous recherchons de toute urgence des informations complémentaires et avons demandé aux autorités de Gaza et d’Israël de nous aider à obtenir une assistance médicale urgente pour Hatem », a-t-il ajouté.

L’agence américaine Associated Press a déclaré qu’une autre journaliste tuée, Mariam Dagga, collaborait avec elle, mais qu’elle n’était pas en mission pour l’agence au moment des faits. L’agence s’est dite « choquée et attristée » par la mort de la journaliste photo indépendante, 33 ans, qui travaillait avec l’agence depuis le début de la guerre à Gaza.

Le syndicat des journalistes palestiniens a également fait part de la mort d’Ahmad Abou Aziz et de Moaz Abou Taha, qui travaillait pour des médias palestiniens et internationaux, selon un journaliste de l’AFP à Gaza.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario