Quelque « 80 000 gendarmes et policiers » seront mobilisés mercredi 10 septembre pour éviter tout débordement dans le cadre du mouvement social Bloquons tout, a annoncé, lundi 8 septembre, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. « On ne tolérera aucun blocage, aucune violence, aucune action évidemment de boycott », a-t-il ajouté sur France 2. Bien que le premier ministre, François Bayrou, doive remettre sa démission à Emmanuel Macron mardi matin, M. Retailleau entend réunir l’ensemble des préfets pour évoquer la mobilisation du 10 septembre.

Le président des Républicains a vivement critiqué La France insoumise (LFI) et son leader, Jean-Luc Mélenchon, les accusant de vouloir « souffler sur les braises de l’exaspération de la colère des Français ». Les « insoumis » « veulent créer, comme je l’indiquais, un climat insurrectionnel », a-t-il dénoncé.

Analysant la genèse et l’évolution du mouvement du 10 septembre, le ministre a affirmé : « Au départ, il y a eu une mobilisation citoyenne [qui] a été depuis confisquée et détournée. » Puis « ça a été une radicalisation » par « la mouvance d’extrême gauche ». « On sait que ces groupuscules (…) sont déterminés, ils sont organisés et l’ultragauche est ultraviolente », a développé M. Retailleau, disant craindre des actions violentes mercredi.

Les autorités s’attendent à des actions diverses sur tout le territoire, allant de blocages de gares, de raffineries, d’axes de circulation à des opérations de sabotage de radars automatiques et des manifestations classiques. Les services de renseignement soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement « horizontal » et sans chef. « Chacun fait ce qu’il veut » dans un contexte de « grogne et de colère », avait noté, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), une source sécuritaire en fin de semaine dernière.

Les policiers et gendarmes mobilisés « auront une consigne très claire, c’est la fermeté », et « ils devront interpeller au maximum » en cas de soupçons de délits, a assuré lundi soir M. Retailleau. « Quand il y a des cortèges, on les accompagnera parce que c’est un droit constitutionnel de manifester tranquillement. Mais on ne supportera vraiment aucune violence ni débordement », a-t-il prévenu.

Interrogé sur les propos de M. Retailleau, Jean-Luc Mélenchon a estimé que « le ministre de l’intérieur [était] en guerre contre le peuple français ». « Je le dis les yeux dans les yeux à tous ceux qui m’écoutent : ne faites rien d’autre que des choses qui soient maîtrisées et calmes », a lancé le leader de LFI, sur France 2.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario