Une fillette de 6 ans, qui a disparu vendredi 12 juillet de son domicile de Saint-Martin-de-l’If (Seine-Maritime) en fin d’après-midi, pourrait avoir été enlevée par le compagnon de sa mère, provoquant le déclenchement du plan Alerte enlèvement, a annoncé la gendarmerie.
« Célya, âgée de 6 ans, de type européen, cheveux châtain foncé mi-longs, yeux marron, portant une robe licorne de couleur noire, mesurant 1,10 mètre, a disparu de son domicile de Saint-Martin-de-l’If le 12 juillet 2024 peu avant 18 heures »
L’homme est « âgé de 42 ans, 1,80 m, corpulence très maigre, cheveux châtains, yeux bleus » et est susceptible de circuler « à bord d’une Golf bleu marine immatriculée 7189 WM 76 », écrivent les gendarmes dans l’alerte. Ils demandent aux témoins éventuels de ne pas intervenir et d’appeler immédiatement le 0800 36 32 68 ou d’envoyer un courriel à alerte-enlevement@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
C’est la mère de la fillette qui a appelé la gendarmerie aux alentours 18 heures pour dire qu’elle venait de se faire agresser au couteau par son compagnon, déclaré une source au sein de la gendarmerie à l’Agence France-Presse. Elle disait avoir réussi à sortir de sa maison mais que son compagnon, qui n’est pas le père de l’enfant, s’y trouvait toujours avec la petite fille. A leur arrivée au domicile, les gendarmes ont constaté qu’il était vide de tout occupant, selon cette source.
Plus d’une centaine de gendarmes ont été mobilisés de Seine-Maritime et des départements limitrophes, ainsi que des gendarmes mobiles, une équipe cynophile et un hélicoptère. Le couple n’était pas connu des services pour des violences intrafamiliales.
Adopté en France en février 2006, le dispositif Alerte enlèvement consiste à lancer une alerte massive en cas de rapt d’enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant et de son ravisseur. Il a été déclenché en France à une trentaine de reprises jusqu’à présent. Il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d’information doivent permettre de la localiser.
Sa précédente activation remonte à janvier dernier, pour la disparition d’une petite fille d’un mois enlevée à l’hôpital de Meaux (Seine-et-Marne), qui avait été rapidement retrouvée saine et sauve avec sa mère, en situation de grande précarité.