C’est une photo datée de 1886. Vassily Kandinsky a 20 ans. Il joue du violoncelle. La partition est posée sur un pupitre aux allures de chevalet, la main droite tient un archet qui pourrait être un long pinceau. Pour anecdotique qu’elle soit, la comparaison symbolise en quelque sorte le destin de l’artiste. Après Paul Klee en 2011, Marc Chagall en 2015 et Pablo Picasso en 2020, le Musée de la musique-Philharmonie de Paris, en coproduction avec le Centre Pompidou, poursuit avec l’exposition « Kandinsky. La musique des couleurs » l’exploration d’un XXe siècle pictural en dialogue fécond avec la musique.

1886 donc. Le jeune Moscovite étudiant en droit, né en 1866 dans une famille de la haute bourgeoisie, n’a pas encore reçu les deux chocs décisifs qui décideront dix ans plus tard de sa carrière artistique : la découverte des « Meules de foin », de Claude Monet, dans une rétrospective sur la peinture française, et Wagner, dont il entend Lohengrin au Théâtre du Bolchoï. En décembre 1896, Kandinsky quitte la Russie pour s’installer à Munich. Les effluves sonores du prélude wagnérien ouvrent l’exposition sur une immersion, dessins et maquettes de décors et de costumes de Lohengrin.

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