Sept frappes contre des navires quelque part en eaux internationales dans la mer des Caraïbes, 32 morts, et aucune information vérifiable : le bilan des opérations menées depuis le 2 septembre par l’armée américaine au large des côtes vénézuéliennes, sous prétexte de lutte contre le « narcoterrorisme », est pour le moins flou. Selon Washington, qui a aussi autorisé l’Agence centrale de renseignement (CIA) à opérer en territoire vénézuélien, ces navires transportaient de la drogue vers les Etats-Unis, et les victimes sont des membres de groupes criminels.
Mais qui sont, au juste, les personnes abattues ? De quelle nationalité étaient-elles ? Que transportaient-elles et vers quelle destination ? Les autorités américaines restent muettes et n’apportent aucune preuve de l’implication des victimes dans le trafic de drogue. Ces derniers jours, seules quelques informations très parcellaires ont commencé à émerger.
Samedi 18 octobre, le président américain, Donald Trump, a confirmé que deux personnes avaient survécu à une frappe intervenue jeudi contre un navire semi-submersible. Il a précisé que les deux hommes, de nationalité équatorienne et colombienne, avaient déjà été renvoyés dans leur pays respectif, et que deux autres avaient été tués dans l’attaque.