Le procès de Saadia Mosbah, présidente emblématique de l’association Mnemty (« mon rêve »), engagée contre les discriminations raciales en Tunisie, s’ouvre lundi 22 décembre devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, où des dizaines de personnes se sont rassemblées dans la matinée pour réclamer sa libération. Incarcérée depuis plus d’un an et demi, elle est poursuivie pour blanchiment d’argent, enrichissement illicite et association de malfaiteurs – des accusations liées aux activités de l’organisation qu’elle dirige.

Dimanche 21 décembre, l’ONG a réfuté ces « allégations », affirmant qu’un rapport d’expertise versé au dossier établissait « de manière claire que les financements de l’association Mnemty étaient connus, d’origine identifiée et de volume limité ». Sept autres membres de l’association sont également poursuivis et comparaissent libres.

Figure de proue de la lutte contre le racisme en Tunisie, Saadia Mosbah, 65 ans, a été arrêtée le 6 mai 2024 à son domicile, à l’issue d’une campagne de harcèlement et de diffamation sur les réseaux sociaux visant Mnemty et plusieurs de ses membres. L’organisation était notamment accusée de participer à un complot visant à faciliter l’installation de migrants subsahariens en Tunisie.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario