A 70 ans, Nicolas Sarkozy devait découvrir, mardi 21 octobre, l’univers carcéral. Avant sa détention dans le quartier d’isolement du centre pénitentiaire de la Santé (14e arrondissement de Paris), l’ancien président de la République a bénéficié de près d’un mois pour mettre de l’ordre dans ses affaires. Condamné, le 25 septembre, à cinq ans de prison avec exécution provisoire et mandat de dépôt différé dans l’affaire libyenne, l’ex-chef de l’Etat reconverti en conférencier et consultant de luxe ne devrait toutefois pas voir ses affaires trop affectées par la décision du tribunal dont il a fait appel.
Ses nombreux clients – Natixis, Axian, la direction du groupe de tourisme Marietton et la société Compagnie Chargeurs Invest, qui a ouvert en juillet les portes de son conseil d’administration à l’épouse de M. Sarkozy, Carla Bruni – aussi bien que les groupes cotés (Lagardère, Accor) dont il est administrateur, n’ont pas l’intention de le lâcher. Alors que son incarcération pourrait être de courte durée si sa demande de mise en liberté était acceptée par la cour d’appel dans un délai de deux mois, son avocat Christophe Ingrain souligne qu’aucune « interdiction de gérer » n’a été prononcée contre Nicolas Sarkozy le 25 septembre.