Contrairement à la majorité de ses prédécesseurs, Giorgia Meloni, arrivée au pouvoir le 22 octobre 2022, a le talent, ou la chance, de durer. Première présidente du conseil de l’histoire, elle est surtout la première de sa famille politique, issue du fascisme, à diriger l’exécutif italien depuis la chute du régime de Mussolini. Dimanche 19 octobre, son gouvernement est arrivé à la troisième place sur la liste des exécutifs les plus durables depuis 1946 et le début de l’ère républicaine.

Outre cette stabilité qui a si longtemps fait défaut à l’Italie, elle a su redonner au pays sa crédibilité, notamment grâce à une baisse du déficit public. Un résultat qui suscite les faveurs des agences de notation et la curiosité teintée d’admiration de la droite de la droite en France.

Durer, projeter une image de sérieux, donc. Mais pour quoi faire ? Les réformes à même de combattre les faiblesses structurelles de l’économie italienne sont inexistantes et la croissance reste faible. Si une réforme de la justice devrait faire l'objet d'un référendum en 2026, les deux autres grands textes promis à l’électorat de sa coalition de droite et d’extrême droite, censés accroître l’autonomie des régions et mener une refonte institutionnelle visant à concentrer les pouvoirs dans les mains du chef de l’exécutif, se sont embourbés. L’impression de stagnation est cependant trompeuse. Car, autour de Giorgia Meloni et de l’Italie, le monde a changé. Et elle aussi.

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