La suspension de la réforme des retraites coûtera 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027, selon la lettre rectificative examinée par le Conseil d’Etat qui sera présentée en conseil des ministres jeudi 23 octobre.
Cette suspension sera financée d’une part par une hausse du taux de la contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé…), qui passerait de 2,05 % à 2,25 % en 2026, selon cette lettre dévoilée par le journal Les Echos et dont l’Agence France-Presse a obtenu copie. D’autre part, les retraités seront davantage mis à contribution puisque la sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation, initialement prévue à 0,4 point, sera augmentée de 0,5 point en 2027.
L’utilisation d’une lettre rectificative permet au gouvernement de déposer un nouveau projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS) incluant la suspension de la réforme Borne de 2023. Cette suspension ne sera donc pas débattue au Parlement par le biais d’un amendement, qui aurait pu ne pas être discuté du fait des délais très restreints dans lesquels se déroule l’examen du budget.