« Airbnb, c’est de l’argent facile et c’est très addictif » : comment des milliers de Français s’improvisent hôteliers

La vue sur la mer est à couper le souffle. Cet appartement situé promenade des Anglais, au premier étage d’un immeuble niçois de la fin des années 1950, Nicole l’a acheté il y a dix ans pour y passer la moitié de l’année. La retraitée de 75 ans, qui a souhaité conserver l’anonymat, partage son temps entre sa ville de Caen et la Côte d’Azur. Lorsqu’elle n’y réside pas, elle tire de ce trois-pièces de confortables revenus, en le louant sur Airbnb et sur d’autres plateformes.

Son fils, qui a développé une activité de conciergerie à Nice, s’occupe de tout. La décoration ne laisse pas de place aux objets et affaires personnels. « Je n’étais pas trop d’accord au début pour que d’autres personnes habitent là, explique Nicole. Mais, quand je râle, je me dis : c’est ça qui te permet de faire des voyages, d’acheter des vêtements, d’aller au restaurant. »

Le prix de la location à la semaine varie selon la saison, de 1 200 à 3 600 euros. En 2024, cet appartement lui a rapporté plus de 50 000 euros brut, bien au-delà des 4 200 euros de revenu médian gagnés par les hôtes l’an dernier, selon les données d’Airbnb. « C’est drôlement bien cet apport financier, qui permet d’avoir deux résidences sans souffrir financièrement, dit-elle, ça aide bien pour faire des travaux, payer les impôts locaux. » L’appartement, acheté 400 000 euros, offre un rendement exceptionnel. « La rentabilité d’une location de courte durée varie entre 8 % et 20 % à Nice, contre 3 % à 6 % pour les meublés de longue durée, explique son fils. C’est plus d’argent, mais aussi plus de travail. »

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