Pour Fabrice Chauvin, chercheur dans l’équipe climat du centre national de recherche météorologique de Météo-France à Toulouse, Melissa s’annonce comme le « cyclone le plus intense qui ait jamais touché terre en Atlantique ». Ce spécialiste du lien entre le réchauffement climatique et les cyclones rappelle que l’augmentation de la température du globe entraîne mécaniquement une augmentation des précipitations et du nombre de cyclones d’intensité majeure, à l’instar de Melissa.
Melissa s’annonce comme étant le cyclone le plus intense qui ait jamais touché terre en Atlantique, selon l’analyse que l’on peut faire en direct du phénomène. Reste qu’en fin de saison, cet ouragan, comme tous les autres de l’année, sera revisité a posteriori ; ce qui pourra faire bouger les classements. Ce qui est certain en tout cas, c’est que Melissa est un ouragan majeur de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, qui compte un total de 5 niveaux.
A partir de vents soufflant au-delà de 64 kilomètres par heure (km/h), une dépression devient tempête tropicale et se voit attribuer un nom. Quand le vent passe le cap des 120 km/h, la tempête devient un cyclone de catégorie 1. Quand les vents franchissent les 250 km/h, il passe en catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson. C’est ce que vit actuellement la Jamaïque, sachant que nous parlons de moyenne de vitesse de vents, et non des rafales. Dans un événement comme Melissa, les coups de vent les plus forts, mesurés en instantané, peuvent largement dépasser les 300 km/h, notamment sur les reliefs, voire atteindre 350 km/h.