Dans la prison de Vendin-le-Vieil, les « narcos » coupés du monde : « On est des hamsters, des cobayes »

On croirait arpenter les couloirs froids et ripolinés d’une clinique. Dans la quiétude de ce labyrinthe où l’on perd la notion du temps, il faut qu’apparaisse un mirador au détour d’une fenêtre ou la silhouette cagoulée d’un agent de sécurité pénitentiaire au fond d’une coursive pour rappeler l’évidence : on se trouve dans la prison de Vendin-le-Vieil. La « prison des narcos », comme elle est surnommée, située à l’orée d’une zone commerciale de la banlieue nord de Lens, dans le Pas-de-Calais. Là où sont isolés depuis l’été les « plus dangereux criminels de France », selon la typologie ministérielle. Le long des couloirs s’alignent non pas des chambres de patients, mais bien des cellules ultrasécurisées. Les noms des détenus affichés sur les portes figurent un Who’s Who du crime organisé.

Avant de toquer à une première porte, il faut remonter quelques minutes plus tôt. Quelques sas de sécurité avant, dans cet entrelacs de couloirs aux murs blancs rehaussés de vert, de jaune, de rose et de bleu pâle. Revenir au début de la visite, juste avant de passer l’épreuve du portique à ondes magnétiques, si sensible ce matin du vendredi 7 novembre que même Marc Ginguené, directeur de la prison, fait sonner la machine.

Le directeur, sollicité pour une visite parlementaire inopinée par le député (La France insoumise) de la 2e circonscription du Nord, Ugo Bernalicis, à laquelle a participé Le Monde – comme l’autorise le code pénal, jouera le guide pour laisser découvrir cette prison de haute sécurité voulue par le ministre de la justice, Gérald Darmanin.

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