Dégradation momentanée ou retour aux pires heures du blocus qui a asphyxié Bamako durant le mois de novembre ? Samedi 6 décembre, au moins 15 camions-citernes ont été attaqués et incendiés près de la localité de Bougouni, dans le sud du Mali, alors qu’ils faisaient route vers la capitale. Des vidéos des camions en flammes ont été publiées sur les réseaux sociaux, et des sources jointes par Le Monde ont confirmé l’information ainsi que l’authenticité des images.

L’attaque, revendiquée par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), ne suffit pas, pour l’heure, à remettre en cause l’amélioration ressentie par les habitants de Bamako. Alors que début novembre la ville était au bord de l’asphyxie, privée de carburant et d’électricité à la suite du blocus imposé par le groupe djihadiste affilié à Al-Qaida, la capitale malienne a pu être ravitaillée, d’abord fin novembre, puis le 3 décembre.

« Depuis la semaine dernière, le ravitaillement est normal. Il n’y a plus de files d’attente à Bamako, notamment sur la rive droite [du fleuve Niger]. A ce jour, lorsqu’on se rend à la station, on peut se faire servir sans difficulté », indiquait, le 4 décembre, un résident, qui n’a pas noté de nouvelle dégradation depuis l’attaque de samedi. Le même précise toutefois que sur « la rive gauche de la ville, où il y a moins de stations-service, on observe quelquefois de petits rangs lorsque les gens vont pour se ravitailler ».

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