En face de l’Assemblée nationale populaire, à Bissau, le visage d’Amilcar Cabral s’étale sur une grande fresque de plusieurs mètres de haut, reconnaissable à ses lunettes et son bonnet typique auquel il a donné son nom, toujours porté par de nombreux jeunes. L’homme est une icône : intellectuel brillant, il s’est mué en guérillero pour diriger la lutte contre les colons portugais en Guinée-Bissau et au Cap-Vert, de 1961 à 1974. Son combat est resté dans les mémoires sur l’ensemble du continent africain.

En cette fin d’année, des voitures remplies de militaires aux visages fermés circulent sous la fresque colorée. La Guinée-Bissau vit à nouveau à l’heure des troubles. Le 26 novembre, des hauts gradés de l’armée se sont emparés du pouvoir. Le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), fondé par M. Cabral et ses proches dans les années 1950 pour mener la lutte de libération nationale, a été saccagé par des hommes armés et cagoulés. Dans l’opposition depuis plusieurs années, les militants du PAIGC se cachent ou se font discrets dans Bissau, depuis le putsch.

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