Alice est au collège. Elle a 14 ans et fait défiler les contenus sur Instagram lorsqu’une notification apparaît dans sa messagerie privée : « Je te baiserais bien. » En ce mois de février, Alice (un prénom d’emprunt pour préserver son anonymat, comme pour tous les mineurs cités) apparaît sur les photomontages à caractère sexuel qu’Alexandre D., 20 ans, diffuse sur les réseaux sociaux, caché derrière un pseudo. Comme une dizaine d’autres jeunes et très jeunes filles de Saint-Hilaire-du-Harcouët, une petite ville de la Manche, et de ses environs.

Certaines y découvrent leur visage sur un corps en sous-vêtements qui n’est pas le leur, d’autres se voient apparaître dans la vidéo d’un homme nu en train de se masturber. De fausses images générées par l’intelligence artificielle (IA) : des dizaines de sites proposent ainsi, à partir d’une simple photo, de dénuder ou de mettre en scène quelqu’un dans une situation sexuelle. En quelques secondes, sans compétence technique, gratuitement ou pour quelques euros.

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