Aux confins orientaux du Népal, dans la glaciale et vertigineuse face nord du Jannu Est (7 468 mètres) sur laquelle ils ont ouvert une voie baptisée « Sommet des pieux », à la mi-octobre, les alpinistes français Nicolas Jean et Benjamin Védrines n’étaient pas tout à fait seuls. Tel un ange gardien, le drone du vidéaste Thibaut Marot a bourdonné à leurs côtés lors des trois jours d’ascension, doublant leur performance athlétique d’une prouesse technologique.

Parfois à moins de deux mètres du binôme, l’œil mécanique de l’engin de 900 grammes et 70 centimètres a capturé sans le son le langage des corps de cette réalisation extrême. « On n’a jamais utilisé la radio pour confirmer que tout allait bien, sauf le soir au bivouac car il ne pouvait pas voler de nuit », retrace Benjamin Védrines. Gestes saccadés, spasmes des corps… Du camp de base, à 4 700 mètres d’altitude, le vidéaste et le staff népalais – un sirdar (chef d’expédition), un cuisinier et ses deux aides – ont « vécu l’émotion en direct, confesse Thibaut Marot. On a tous pleuré ». Ses images rares, qui deviendront un film, feront probablement le même effet aux spectateurs.

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