Des pluies torrentielles tombées dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 décembre près de Malaga ont provoqué des inondations dans cette zone du sud de l’Espagne. Trois personnes sont portées disparues, a annoncé la garde civile, appelant la population à une « extrême précaution ». Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient les rues de plusieurs villages inondées dans la nuit et les services de secours s’attelant à nettoyer dans la matinée.
« Nous poursuivons les recherches pour retrouver trois personnes disparues après les fortes pluies qui se sont abattues », deux près de Malaga et la troisième non loin de Grenade, a précisé la garde civile sur le réseau social X dans l’après-midi.
En fin de matinée, l’agence météorologique nationale espagnole (Aemet) a abaissé de rouge à orange son niveau d’alerte en Andalousie, mais les fortes pluies se concentrent désormais sur le littoral de la région de Valence, endeuillée il y a un peu plus d’un an par des inondations.
« Pluies torrentielles sur la côte sud de Valence » avec « risques d’inondations et de crues soudaines », a alerté l’Aemet sur X. Cette alerte rouge est en vigueur « en principe jusqu’à 19 h 59 » dimanche. La région de Murcie, voisine de celle de Valence, était également touchée par de violentes pluies dimanche. Dimanche matin, l’Aemet appelait également à « beaucoup de précaution dans les prochaines heures » dans cette région, avec un risque « de dégâts graves ».
L’Espagne est en première ligne du dérèglement climatique en Europe, avec, ces dernières années, des épisodes de canicule plus longs en été et des cas de pluies torrentielles générées par la hausse des gaz à effet de serre engendrée par l’activité humaine.
Le pays reste profondément marqué par les grandes inondations d’octobre 2024 qui avaient causé la mort de plus de 230 personnes, principalement dans la région de Valence. La catastrophe avait suscité la colère des sinistrés, qui avaient critiqué la gestion de l’alerte et des secours, sur fond de polémique entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite sur les compétences des uns et des autres dans ces domaines.
Plus d’un an après la tragédie, l’enquête sur la réponse des autorités régionales ce jour-là reste un feuilleton très suivi par les médias espagnols. Cible des critiques, le président de la région, Carlos Mazon (Parti populaire, droite), avait fini par démissionner au début de novembre en raison de la pression populaire.