« Récemment, j’ai commencé à me sentir mal en attaquant les monstres de Monster Hunter », confesse Mammothlover sur la plateforme Reddit. Cette série à laquelle il joue depuis une quinzaine d’années repose pourtant toujours sur le même principe : celui d’une chasse au monstre. Il faut y terrasser d’énormes créatures pour obtenir en récompense des parties du corps de la proie et se fabriquer un équipement plus mortel encore. La traque est longue, le combat épineux et l’agonie lente…
Contacté par Le Monde à quelques jours de la sortie de Monster Hunter Wilds (le 28 février sur PC, PlayStation et Xbox), Mammothlover évoque « des pensées intrusives » ressenties en jouant aux titres de sa série préférée : « Ces créatures sont aujourd’hui des figures de mon enfance et de mon adolescence (…) C’était comme tuer Mickey Mouse pour me faire une ceinture avec sa peau. »
Monster Hunter est travaillé par un paradoxe, observe Edwin Evans-Thirlwell, critique notamment pour le site spécialisé Rock Paper Shotgun : « D’épisode en épisode, les développeurs rendent la faune plus réaliste et les relations entre animaux plus crédibles. Ce faisant, il devient de plus en plus difficile de justifier le comportement du joueur, qui a pour but de les mettre à mort », analyse le journaliste britannique.