La rupture de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, mardi 18 mars, après deux mois de répit pour les Gazaouis victimes des bombardements israéliens, menés en représailles à l’attaque sanglante du 7 octobre 2023, a sonné pour les familles d’otages le réveil d’un long cauchemar.
Alors que, depuis le 19 janvier, date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 30 otages vivants – dont deux Israéliens atteints de troubles mentaux qui s’étaient rendus de leur plein gré dans la bande de Gaza en 2014 et 2015 et y étaient retenus depuis, ainsi que cinq travailleurs thaïlandais libérés dans le cadre d’un accord distinct – et la dépouille de huit autres otages ont été échangés contre des centaines de prisonniers palestiniens, la reprise des frappes israéliennes voit s’éloigner l’espoir de récupérer les 58 personnes – dont une trentaine ont été déclarées mortes – encore aux mains des groupes armés dans l’enclave palestinienne.
Le 20 février, les premiers corps d’otages avaient été rendus par l’organisation islamiste. Quatre cercueils censés contenir la dépouille mortelle du plus âgé des captifs, Oded Lifshitz, 83 ans lors de son enlèvement, et celles des deux plus jeunes, Kfir et Ariel Bibas, qui avaient alors, 8 mois et demi et 4 ans, réunis dans la mort avec leur mère, Shiri, 32 ans en 2023.