Depuis sa création, en 1987, le programme Erasmus a permis à près de 2 millions d’étudiants français de partir en séjour à l’étranger. Le pays se hisse ainsi à la première place européenne en termes d’envoi de jeunes en mobilité à l’étranger, et au 6e rang mondial.
Comment cette expérience est-elle vraiment valorisée en termes d’accès à l’emploi et de premier salaire ? C’est la question sur laquelle se penche une enquête du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) parue en juin 2025.
Celle-ci rappelle comment les formations de l’enseignement supérieur s’attachent depuis longtemps à multiplier les mobilités internationales afin de donner à leurs étudiants l’ouverture culturelle, les soft skills (compétences comportementales) et le bagage linguistique à même de faciliter leur insertion sur le marché du travail. Parmi les sortants de l’enseignement supérieur en 2017 (l’étude s’appuie sur les résultats de l’enquête Génération 2017), 48 % étaient partis à l’étranger pendant leurs études et 29 % à plusieurs reprises.
La chance d’avoir réalisé un séjour à l’étranger augmente avec le niveau d’études. C’est également plus courant dans les filières littéraires, de santé, le secteur tertiaire, mais surtout dans les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce, où les mobilités sont plus souvent obligatoires dans les cursus.