Des djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont mené mardi 1er juillet, à l’aube, une attaque d’une ampleur inédite dans la région de Kayes, dans l’ouest du Mali. Cette opération de la filiale sahélienne d’Al-Qaida a visé simultanément sept localités : Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et surtout Kayes, principale ville de cette région frontalière avec le Sénégal vitale pour l’économie malienne.
Dans un communiqué diffusé mardi matin, l’état-major général des armées a confirmé ces attaques et déclaré suivre la situation de « très près ». « L’ennemi a subi d’importantes pertes partout où il s’est attaqué aux forces de défense et de sécurité. Le bilan provisoire fait état de plus de 80 terroristes neutralisés, avec la récupération d’un véritable arsenal de guerre, composé d’armes, de munitions, de radios mais aussi de beaucoup de motos et de véhicules », a précisé le colonel major Souleymane Dembélé, porte-parole des Forces armées maliennes (Fama), dans une déclaration lue à la télévision nationale.
Le GSIM a revendiqué ces attaques coordonnées mardi soir, sans fournir de bilan humain ni matériel. Le groupe djihadiste dirigé par le Malien Iyad Ag Ghali a affirmé avoir pris le « contrôle total de trois casernes ennemies et de dizaines de positions militaires », citant notamment Niono, Diboli, ou encore Kayes, ainsi que des « bombardements d’artillerie sur la caserne de Molodo ».