La France a remis mardi 1er juillet une installation utilisée par son armée au Sénégal. Il s’agit de la dernière restitution en date dans le cadre de son retrait militaire de ce pays ouest-africain où elle était militairement présente depuis 1960.
La France « a remis à la disposition de la partie sénégalaise la station d’émission interarmées située à Rufisque », près de Dakar, a déclaré dans un communiqué l’ambassade de France au Sénégal. Depuis 1960, la station était chargée « des communications sur la façade atlantique sud ».
Plusieurs installations avaient déjà été restituées depuis début mars par l’armée française aux autorités sénégalaises. La rétrocession des dernières installations est prévue d’ici fin juillet.
Le Sénégal est resté après son indépendance en 1960 l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonctions depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom d’une souveraineté recouvrée.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir avec un agenda de rupture, a annoncé en novembre la fin en 2025 de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national. Dans cette perspective, les Eléments français au Sénégal, nom donné aux forces déployées dans le pays, avaient annoncé le licenciement de l’ensemble de son personnel sénégalais à partir du 1er juillet.
Les emprises militaires françaises à Dakar et dans sa périphérie emploient directement 162 personnels et font travailler entre 400 et 500 personnes au total, par l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes.