Thomas François était seul à la barre, l’après-midi du mercredi 2 juillet, pour recevoir les décisions du tribunal. Ses anciens collègues, Serge Hascoët, ex-numéro 2 du géant français du jeu vidéo Ubisoft, et le game director Guillaume Patrux, eux aussi accusés dans ce qui est désormais surnommé l’« affaire Ubi », n’ont souhaité faire le déplacement. La quinzième chambre du tribunal correctionnel de Bobigny a prononcé des peines allant jusqu’à trois ans de prison avec sursis contre les trois anciens cadres.
C’est Thomas François, ancien vice-président du service éditorial, qui est condamné le plus lourdement : trois ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour les charges de harcèlement moral et sexuel et de tentative d’agression sexuelle. Comme les autres accusés, il avait jonglé entre amnésie et tentatives de justifier son comportement par « l’ambiance fun d’Ubi. » Une posture qui n’a pas convaincu les magistrates, qui ont estimé qu’il avait fait preuve d’un « harcèlement particulièrement violent, intense, systémique, inscrit dans le temps, avec une multiplicité de victimes ».