On me demande souvent si je ne devrais pas le faire évoluer, mais honnêtement, je ne vois pas de bonne raison de le faire. C’est du bon sens. La partie la plus controversée de cet adage, c’est le « surtout ». « De la nourriture surtout végétale ». Il offense les mangeurs de viande tout autant que les végétariens et les végans. Mais peu importe, ce qui compte, c’est de m’en tenir aux faits : il n’y a pas de mal à manger de la viande. C’est en manger trop qui est problématique.
Au début des années 2000, je sentais de l’enthousiasme autour des questions d’alimentation, un mouvement s’était formé. En 2001, le journaliste Eric Schlosser avait publié Fast Food Nation. The Dark Side of the All-American Meal (« le pays de la restauration rapide. le côté obscur d’un repas bien américain », Houghton Mifflin, non traduit). L’année suivante, la nutritionniste américaine Marion Nestle publiait Food Politics. How the Food Industry Influences Nutrition and Health [non traduit] (University of California Press), et puis moi, j’écrivais The Omnivore’s Dilemma (« le dilemme de l’omnivore », Bloomsbury Publishing, 2006, non traduit).