« Sous les eaux d’Avalon », de Michael Connelly : on tue aussi sur Santa Catalina

En refermant Sous les eaux d’Avalon, le nouveau roman de Michael Connelly, le lecteur est pris d’un doute : en quoi l’inspecteur Stilwell est-il si nouveau dans l’univers de l’écrivain ?

Pour une fois, l’ancien journaliste délaisse l’univers interlope et corrompu de Los Angeles, qu’il dépeint depuis plus de trente ans à travers une quarantaine de livres mettant en scène les policiers Harry Bosch (première apparition dans Les Egouts de Los Angeles, Seuil, 1993) et Renée Ballard (En attendant le jour, Calmann-Lévy, 2019), l’avocat Mickey Haller (apparu en 2006 dans La Défense Lincoln, Calmann-Lévy) ou le journaliste Jack McEvoy (Le Poète, Seuil, 1997). Chez Connelly, tous ces personnages se croisent à un moment ou à un autre, ou ont des liens personnels entre eux, comme Haller, qui est le demi-frère de Bosch.

L’inspecteur Stilwell, lui, n’est pas encore intégré dans l’univers de Connelly et est, de fait, un peu à part. On ne connaît pas son prénom et son passé est assez nébuleux pour permettre au romancier de distiller dans les futures enquêtes (l’auteur prévoit d’ores et déjà des suites) les éléments supplémentaires de la personnalité de son nouveau héros. On sait seulement qu’il a dû être muté (il décrit cela comme être « expédié sur l’île des jouets inadaptés ») à Santa Catalina, au large de la mégapole californienne, car il a dénoncé un collègue corrompu.

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