Pour les étudiants et diplômés d’outre-mer, de l’injonction au départ au dilemme du retour

L’appréhension grandit depuis quelques semaines chez Rony Culé. L’étudiant de 22 ans, arrivé il y a deux ans de Martinique pour intégrer l’Ecole nationale de l’aviation civile, à Toulouse, va être fixé cet été sur le centre d’affectation où il effectuera sa troisième et dernière année. Ce futur ingénieur des systèmes de sécurité aériens souhaiterait pouvoir la passer chez lui, à la Martinique. « On n’est pas sûr de ce qui peut tomber exactement, donc j’évite de trop me projeter. Mais si je peux rentrer, je le fais. »

Près de 45 % des bacheliers d’outre-mer, soit quelque 39 700 sur un total de 87 900 étudiants, étaient inscrits dans l’enseignement supérieur dans l’Hexagone à la rentrée 2023, selon les derniers chiffres du ministère de l’enseignement supérieur. Les 15-25 ans représentent la tranche d’âge de la population ultramarine la plus concernée par les départs, selon une enquête sur l’insertion professionnelle des jeunes ultramarins parue en 2011 dans Population, la revue de l’Institut national d’études démographiques (INED).

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