Au Sénégal, la liberté d’expression mise à mal par la multiplication des délits d’opinion

Les convocations par la police et les procédures judiciaires visant des journalistes ou des opposants se multiplient au Sénégal. Le 8 juillet, le directeur du groupe médiatique Avenir Communication, Madiambal Diagne a été convoqué par la police. En cause : un message posté sur son compte X autour de l’affaire Adji Sarr, du nom de la jeune femme ayant accusé l’actuel premier ministre, Ousmane Sonko, de viol en 2023. Il est ressorti libre mais, le lendemain, le chroniqueur Badara Gadiaga était convoqué, puis placé en garde à vue, pour des propos sur le même sujet, tenus durant une émission de télévision connue pour son ton polémique.

Une troisième personnalité, l’activiste Ardo Gningue, devait aussi être entendue mardi pour une publication sur Facebook, toujours sur le même sujet. Déjà arrêté en mars et détenu pendant une dizaine de jours avant d’être reconnu coupable de « propositions contraires aux bonnes mœurs » et condamné notamment à deux ans de prison avec sursis, il ne s’est cette fois pas présenté aux enquêteurs de la Division Spéciale de la Cybersécurité et fait désormais l’objet d’un avis de recherche.

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